CV : Entre vérités et mensonges

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De nos jours, les meilleurs postes sont très disputés. Dans certaines professions, la concurrence est si féroce que seules quelques poignées de candidats ont la chance de décrocher, ne serait-ce qu’un entretien. C’est ainsi que quelques candidats choisissent de glisser quelques petits « mensonges » dans leur CV. Alors, faut-il le faire ou faut-il l’éviter ? Quelles peuvent être les conséquences ? Nous allons débattre du sujet dans cet article.

Pourquoi mentir ?

Il peut être difficile de le croire, mais la raison est très simple en réalité. Lorsqu’il manque quelque chose à nos compétences, à notre parcours professionnel ou à notre cursus d’études, que l’employeur requiert chez les candidats ou que le poste semble exiger, on est tenté de glisser quelques petits mensonges. Et finalement, c’est une pratique assez courante. C’est d’ailleurs pour cette raison que les certifications de compétences de type VAE ou Validation des Acquis de l’Expérience existent.

Que dit la loi ?

Si le salarié exerce une profession réglementée, la loi est plus stricte. Un professionnel de la santé qui exerce sans diplôme est passible de 2 ans de prison ferme par exemple, sans compter les peines éventuelles pour faux et usage de faux. Si c’est le cas, il devrait également compter jusqu’à 3 ans de prison et des amendes importantes. Mentir sur le nombre d’années d’expérience est également un délit, passible de jusqu’à 2 ans d’emprisonnement.

Si le salarié n’exerce pas une profession réglementée, la loi est plus souple. En réalité, il n’y aura pas de peine pénale, sauf si les conséquences du mensonge vont au-delà du simple préjudice causé à son employeur. Seulement, ce dernier peut le licencier pour faute grave. Toutefois, la situation est encore plus compliquée. Le salarié ne peut être tenu responsable que si l’élément mensonger a été décisif dans le recrutement et si le salarié n’a pas du tout les compétences nécessaires au poste. De ce point de vue, l’employeur ne peut pas utiliser l’élément mensonger a posteriori pour licencier une personne s’il en a pris conscience dès le départ.

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Mentiras, mentiras pas ?

Pour rester honnête, on ne devrait pas mentir sur notre CV. Sauf que rien ne devrait non plus nous empêcher de l’embellir un tout petit peu. Pour vous aider à bien cerner le concept, nous allons évoquer quelques principes.

Ne pas mentir sur ce qui est vérifiable

Vos diplômes, votre parcours de formation, vos anciens postes ou votre situation familiale par exemple, sont des éléments vérifiables. Le recruteur peut par exemple passer un appel chez votre ancien employeur pour se renseigner, et vous pouvez dire adieu au poste si vous avez menti. Après tout, la loi précise que l’employeur est tenu de vérifier la véracité d’un CV. Ce dernier ne manquera pas de le faire si votre profil l’intéresse vraiment.

Omettre n’est pas mentir

Ne pas tout mettre sur CV n’est pas un délit. Un poste qui date d’il y a 15 ans par exemple, vous pouvez l’omettre de votre CV si vous avez une raison valable de ne pas le mentionner au recruteur. Néanmoins, lorsque votre employeur vous questionne à propos des informations omises, vous devriez rester honnête.

Savoir gonfler ses compétences

Dire que vous parlez anglais alors que vous n’y connaissez pas grand-chose est un mensonge qu’il faut éviter. En revanche, dire que vous êtes une personne organisée, même si vous avez du mal à ranger votre chambre, ce n’est pas trop exagérer. Vous avez le droit de gonfler un peu, mais il faut rester prudent, et surtout réaliste. D’un autre côté, il est également possible de faire d’un petit mensonge un objectif à court terme. Si l’offre d’emploi précise par exemple que le candidat doit maîtriser la fonction solveur d’Excel, rien ne vous empêche de l’étudier le temps que le jour de l’entretien arrive.

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Conclusion

Mentir : non ! Embellir : oui ! Inventer des expériences ou des diplômes n’est jamais une bonne idée. Par contre, dire que vous êtes une personne organisée, trop travailleuse et responsable ne fera pas de vous un criminel. Néanmoins, attendez-vous à ce que le recruteur explore chaque point que vous avez spécifié dans votre CV lors de l’entretien. Ainsi, préparez-vous pour ne pas tomber dans vos propres pièges.